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Vœux à la presse d’Eric Zemmour

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Retrouvez les vœux à la presse d’Eric Zemmour ce lundi 10 janvier 2022.

14 commentaires

François BLANC 10 janvier 2022 - 18 h 31 min

J’ai trouvé les journaleux quelque peu timides , auraient ils la trouille de débattre avec monsieur Z, ?
J’ai regretté l’absence de JF POISSON autour de Eric ZEMMOUR

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Sergio Ducroux 10 janvier 2022 - 22 h 52 min

J’apprécie énormément Eric Zemmour pour lequel je voterai s’il peut être candidat. Cependant, en tant qu’ancien professeur d’Université, normalien, agrégé des Lettres, docteur etc je suis décu de voir que le candidat est totalement débordé quand on lui pose des questions précises sur le système scolaire. Visiblement il ne connait pas du tout le dossier, ne comprend pas certaines questions, confond examen d’entrée en 6e et certificat d’études, se limite à des généralités bien connues sur la baisse du niveau. Il me rappelle MLP qui elle aussi n’a aucune compétence en ce domaine. Nous avons eu depuis De Gaulle une kyrielle de ministres de l’Education nationale qui ne connaissaient rien au dossier et d’ailleurs s’en foutaient royalement, pourvu que leurs propres enfants fussent dans de bonnes écoles privées très chères qui les préparaient bien aux Grandes écoles. J’attends mieux d’Eric Zemmour, puisqu’il affirme vouloir faire de l’école une priorité. Pour cela il faudrait qu’il dise avec quels professeurs il pense remonter la pente; ce ne sera certainement pas avec ceux qui sont en place aujourd’hui et qui ont tous suivi le cursus collège unique- bac bidon – IUFM pédagogiste. Eric Zemmour ne se rend pas compte qu<'avoir aligné la formation des intituteurs sur celles des professeurs du secondaire est une sottise à laquelle il faut mettre fin, car les premiers doivent être polyvalents (alors qu'ils étudient actuellement essentiellement dans la filière littéraire et sont donc nuls en math et en histoire-eo-sciendes naturelle) tandis que les enseignants du secondaires sont spécialistes d'une matière. Il faut donc rétablir des Ècoles normales pour les enseignants de l'école élémentaire, mais où va-t-on trouver des formateurs compétents? Ils sont tous morts, ou retraités! Pour les ensignants du secondaires l'université est la bonne voie, mais on devrait offrir aux élèves de Normale Sup lettres et sciences dont l'avenir à l'Université est totalement bouché, la possibilité de devenir des super-profs (super-bien payés) pour remonter le niveau de formation dans les Ecoles normales d'instituteurs ainsi recréés. Ce sont des propositions concrètes qu'attendent les enseignants et leurs familles, sinon que pourra faire Eric Zemmour quand il aura 870.000 profs montés contre lui? Visiblement il n'est pas du tout conscient de ces attentes.

Je dis ca, je ne dis rien, car j'ai 71 ans et j'en ai tant vu, que je ne crois plus au redressement de l'institution scolaire en France. Le déclin a commencé en mai 68, il a été voulu, organisé, il est trop tard.

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Jean BART 11 janvier 2022 - 8 h 54 min

« …en tant qu’ancien professeur d’Université, normalien, agrégé des Lettres, docteur etc… » & « …ministres de l’Education nationale qui ne connaissaient rien au dossier et d’ailleurs s’en foutaient royalement, pourvu que leurs propres enfants fussent dans de bonnes écoles privées très chères qui les préparaient bien aux Grandes écoles… »
Alors, après « un flic dans la mafia », « une âme immaculée sortie d’une taverne de pourris »? Il y a quelque chose qui cloche dans votre témoignage, et je ne suis pas sûr d’être le seul à entendre le ding dong. Si vous voulez redirigez sur un autre candidat, allez-y franco.
« …on devrait offrir aux élèves de Normale Sup lettres et sciences dont l’avenir à l’Université est totalement bouché, la possibilité de devenir des super-profs (super-bien payés) pour remonter le niveau de formation dans les Ecoles normales d’instituteurs ainsi recréés. Ce sont des propositions concrètes qu’attendent les enseignants et leurs familles… » D’accord, donc en cas de tsunamis, d’inondation ou d’un besoin d’outils pour ouvrir une porte, je suppose que vous n’êtes pas disponible?
Merci en tous cas pour vos propositions qui feront mouches.

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Jean BART 11 janvier 2022 - 8 h 57 min

« Si vous voulez redirigeR », ou, « si vous voulez, redirigez… ».

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Sergio Ducroux 11 janvier 2022 - 10 h 02 min

L’Education nationale a toujours été la grande absente des débats électoraux depuis un demi-siècle, si ce n’est sous forme de slogans creux ou d’invectives. Aussi je vous suis très reconnaissant d’être la deuxième personne à intervenir dans le débat sur ce sujet. Ce nonobstant, n’attendez pas de moi que je m’engage dans une polémique inutile. Je ne comprends pas bien d’ailleurs ce que vous voulez dire, ni en quoi mes propos vous scandalisent. Il n’y a rien d’extravagant à demander COMMENT on va mieux former les professeurs, PAR QUI, selon QUELS PROGRAMMES, dans quelles institutions etc. Ce sont des attentes concrètes. Sur le tsunami je n’arrive pas à vous suivre. Je poursuivrai très volontiers le dialogue avec vous et j’accepte parfaitement des points de vue différents, mais je ne peux répondre qu’à des arguments, et j’apprécie avant tout un ton courtois dans les échanges. Bien à vous, et à bientôt, peut-être.

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Sergio Ducroux 11 janvier 2022 - 10 h 10 min

Désolé, j’ai oublié de cliquer sur « répondre », ce mail était destiné à l’estimé Jean Bart, que je salue à nouveau bien aimablement.

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Jean BART 11 janvier 2022 - 15 h 04 min

Bonjour deux fois, comme il est dit à Bruxelles. J’exprimais, avec un humour dont le but était d’apaiser l’expression de ma perception d’un léger paradoxe, cette dernière. Alors je commence par une citation approximative qui nous accordera à coup sûr en début de partition : (il n’y a pas besoin d’être un Kennedy pour dire que) une seule chose coûte plus que l’Éducation, et c’est l’Éducation. Pour l’explicitation de mon commentaire espiègle : Vous êtes sorti vous-mêmes d’un parcours qui vous a fait côtoyer, si jamais vous n’y apparteniez pas déjà, une partie de population dont le karma social apparent (sans vouloir froisser nos amis talibans et bien d’autres, avec lesquels il est si bon de négocier, par cette parabole varanasienne) n’était pas des plus infâmes bien que l’esprit de certains d’entre eux n’honorent pas toujours leur caste de fait. Pourtant, vous dénoncez des parents privilégiés qui s’intéresseraient exclusivement au sort de leur progéniture. En cela j’ai vu un paradoxe. Puis, vous suggérez une mesure « concrète » (pour reprendre votre préoccupation du concret) : « super bien payer » les profs ; j’ironisais donc, sans trop de méchanceté je crois, sur l’évocation de ce levier qui pourrait indiquer des limites en matière d’altruisme en cas de catastrophe collective telle que tsunamis, inondation, ou pépin chez le voisin qui aurait claqué sa porte.
Et il m’apparaissait, par les chemins neuronaux sus-explicités surmontés d’un arc-en-ciel d’intuition, que votre commentaire pourrait avoir pour intention, sinon effet, de contribuer à instiller, gratuitement ou par tactique politicienne, le doute chez des personnes voyant en Reconquête la meilleure chance pour la France.
Ceci dit avec courtoisie qui n’a d’égale que la douceur de ce mois de janvier 2022, le problème de la qualité de l’enseignement, de la position très délicate et très particulière des enseignants (qui, bien qu’ils forment un corps comme les autres, avec des gens biens, des gens moins biens, etc., ont la particularité, reconnaissons-le, de se prendre tous les problèmes de la société en pleines figures, contrepartie d’un autre fait: ce n’est pas la mine; les coups de grisou, ils ne connaissent pas, sauf erreur de ma part), le rôle ou non que l’École doit avoir d' »ascenseur social » (je pense que Schindler, Otis, Koné… -pardon pour ceux que j’oublie- sont là pour cela), la sortie ou non avant 16 ans d’un cursus « généraliste », etc… constituent un vaste débat qui n’a pas fini de traverser les Temps.
Mais ce que je pense qui est intéressant et bon à prendre dans le discours de Reconquête, c’est la mise en emphase -mieux vaut tard que jamais- de l’effondrement des niveaux. A la question : « que pourra faire Éric Zemmour quand il aura 870.000 profs montés contre lui ? », je réponds : nous verrons bien. Car cette question, si nous considérons qu’elle doit être un frein au choix de Reconquête, sera la cousine de ce cri d’orfraie pour d’autres motifs : « Si Zemmour est élu, la France sera « à feu et à sang ». Ces deux cousines sont comme des passagers d’un bus qui, à l’approche d’un mur apparu après dissipation d’une lourde brume, supplieraient le chauffeur de ne pas freiner, parce que certains périraient à la violence du freinage, et qu’après que le bus sera garé sur le bas-côté, un commando terroriste tentera d’abattre les survivants. Mais si nous ne freinons pas, tout le monde périra.

Enfin, il n’est pas exclu qu’il y ait autre « chose » que des enseignants qui ont fait le choix de se dire qu’il vaut mieux avoir un collège au niveau massacré plutôt que de subir une pression plus ou moins violente de parents vindicatifs et non compréhensifs. Il y en a même peut-être qui rêvent d’un retour à la normalité d’antan, voire d’une amélioration générale du niveau.
Enfin deux fois, à titre d’anecdote ô combien porteuse d’éclairage politique : un soir, dans une file de cafétéria, après que sa fille lui avait fait part des instructions de sa maîtresse, une mère lui répondit : « mais c’est une conne ta maîtresse ».
Bien à vous. Et victoire en avril aux citoyens de bonne volonté.

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Jean BART 11 janvier 2022 - 15 h 06 min

Je voulais écrire: « (il n’y a pas besoin d’être un Kennedy pour dire que) une seule chose coûte plus que l’Éducation, et c’est l’absence d’Éducation », bien sûr.

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Sergio Ducroux 11 janvier 2022 - 18 h 32 min

Complément à mon (trop long mail). Au sujet de l »ascenseur social », un correctif s’impose. Par un curieux glissement phonético-sémantique, on est passé de l' »ascension sociale » des petits Rastignac à cette expression d’ascenseur social. Ce n’est rien d’autre qu’un lapsus linguae, littéralement, un glissement de la langue. Personne n’est jamais monté dans la société par l’ascenseur. On s’élève par l’escalier, et encore ca ne marche pas toujours. C’est comme l’ascension du Mont Blanc, il faut avoir les pré-requis, l’entraînement, l’endurance etc. L’ascenseur est une cabine qui vous élève sans effort, en quelques instants, au niveau que vous souhaitez atteindre. Dans la société , très peu arrivent au sommet sans effort, quelques héritiers peut-être, mais sans effort et sans talent, je doute que ce soit possible. Donc laissons l’ascenseur social, qui n’a jamais existé, et donc n’est pas en panne, et revenons à l’ascension sociale, qui ne va pas aussi vite que dans Balzac.

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Daniel PIGNARD 11 janvier 2022 - 17 h 51 min

Les 500 parrainages ne sont plus mentionnés dans la Constitution comme auparavant et leur nécessité est donc désormais sujette à caution.

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Daniel PIGNARD 11 janvier 2022 - 18 h 17 min

Nous pouvons citer une entourloupes de grande envergure que l’école veut nous faire avaler :
Je veux parler de la théorie de l’évolution dont l’intention de départ était « En finir avec MoÏse » ce qui voulait dire en finir avec la véracité de la bible.
C’est ainsi que plus personne n’a le droit de voir un monstre dans le Loch Ness, le vol d’un ptérodactyle dans le ciel de l’Idaho, un mammouth en Sibérie, un Mokélé-Mbembé vers la rivière Likouala en Afrique, des traces de pas d’hommes croisant les traces d’un dinosaure, des stratifications formées par le Tsunami d’Indonésie, des rivières qui ne creusent jamais leur gorges, des traces évidentes d’un déluge universel, les entourloupes de Galilée, les milliers de strates sur 50 ans dans les glaces du Groenland.

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Jean BART 11 janvier 2022 - 22 h 07 min

Figurez-vous que j’en ai parlé à mon cheval qui m’a répondu que, comme bien d’autres collègues bourrins de son haras, il ne trouve toujours pas plus drôle, c’est-à-dire en général pas drôle du tout, les émissions en replay de Canal + de type Deschiens, le si bien nommé journal des nuls ou d’autres sketchs analogues de la même place désormais bien défraîchie. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, mais ces dernières peuvent être d’une couleur si belle qu’elles ont l’avantage, sur les premières de la phrase précédente, de marquer davantage la mémoire des humains, de ceux qui respectent un tant soit peu leurs séjours terrestres.

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Daniel PIGNARD 12 janvier 2022 - 10 h 03 min

Régalez vous des vidéos de ptérodactyle en vol, de monstre du Loch Ness en nage, de mammouths en marche, d’ornithomimosaur en courant.
https://www.agoravox.fr/commentaire5980005

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Sergio Ducroux 11 janvier 2022 - 18 h 17 min

Cher Jean Bart, merci de votre réponse qui me permet de mieux vous comprendre et de lever bien des malentendus. Si je vous comprends bien, vous vivez en Belgique, peut-être certaines de mes évocations ne vous étaient-elles pas familières. Par ex. lorsque je parle de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, qui pour les Francais est (ou était) un de ces lieux mystérieux et fascinants, que les Francais appellent « grandes écoles », et qui n’ont pas d’équivalent ailleurs – qu’on les trouve utiles ou pas , c’est une autre chose, mais le fait est que c’est le sommet d’un parcours sélectif que Zemmour lui-même appelle (et pas seulement lui) la méritocratie républicaine. Pompidou, fils d’instituteurs de campagne, petit-fils de paysans, avait fait ce parcours. C’est exactement le mien, il me manque la Présidence de la République mais je ne suis pas candidat. En revanche je soutiens à fond la candidature d’Eric Zemmour, mais je voudrais simplement éviter qu’il ne se trouve mis en difficulté dans un débat public par un interlocuteur pugnace et compétent, c’est tout. Or je trouve que son programme gagnerait à être précisé en ce qui concerne les objectifs ainsi que les moyens de les atteindre, car sur le constat, même certains de ses adversaires sont d’accord, il n’y a pas besoin de perdre de temps à ce sujet.

Mais il y a trois types de personnes qui refusent d’admettre la baisse de niveau depuis mai 68 et depuis le Collège unique de Giscard et René Haby. La première catégorie , ce sont les profs, en tous cas ceux de gauche: comment pourraient-ils admettre que le niveau baisse, donc que LEUR niveau baisse? Or avant d’être profs, ils ont été élèves, et la baisse de niveau due au Collège unique les a atteints par degrés descendants, de génération en génération. Les mauvais élèves peuvent difficilement devenir de bons profs. La deuxième catégorie, ce sont les parents: comment pourraient-ils admettre que leur progéniture n’est pas géniale? Non, le niveau monte, la preuve, c’est que 95% des candidats sont recus au bac. Donc où est le problème? Comme disait Luc Ferry (brièvement ministre de l’Education, et vite jeté dehors parce qu’il mettait en cause la doxa): « Pour échouer au bac, il faut en faire la demande écrite ». La troisième catégorie, ce sont les politiciens qui depuis 50 ans ont enfoncé l’école francaise au nom de l’égalité. Avez-vous vu déjà un politicien endosser ses responsabilités et reconnaître les dégâts qu’il a causés?

Cette conspiration du silence fait que Zemmour est le premier à dire enfin que le roi est nu. Certes, nombre de profs le pensent secrètement, mais la pression du système est telle qu’ils sont obligés de se taire.

Maintenant, revenons à l’Ecole normale supérieure. Créée par la Convention sous la Révolution francaise en 1794, elle visait à former très vite les meilleurs professeurs possible pour les Collèges (on ne parlait pas alors de Lycée) car la Révolution avait besoin d’urgence de cadres intellectuels pour remplacer les émigrés. Cette institution, voulue par Carnot je crois, a eu un succès fabuleux, augmenté par les réformes de Napoléon. Ainsi la France de la IIIe République a-t-elle pu retrouver un rayonnement intellectuel mondial. Ce succès a entraîné les normaliens à aller au-delà et à investir l’Université. Profs de lycée, ce n’était pas assez pour eux.

Pendant longtemps Normale sup a donc été une étape de la carrière universitaire, donnant une bonne longueur d’avance à ses anciens élèves. Mais dans les années qui ont suivi mai 68, on a créé un peu partout en France des universités de seconde zone, de niveau très médiocre, et lorsque j’enseignais moi-même à l’université, j’ai assisté à un étonnant retournement: dans les commissions de recrutement d’assistants, premier degré de la carrière en Faculté, on donnait systématiquement la préférence à un candidat local, petit chouchou bien brave d’un mandarin local, contre les normaliens bardés de diplômes prestigieux et de recherches bien avancées qui débarquaient de Paris. Cette contre-méritocratie anti-républicaine en a découragé plus d’un, qui s’est orienté ensuite vers l’ENA et la politique, sans grand profit pour la science ni pour la France.

Mon idée était donc de proposer à ces jeunes normaliens brillants, à la culture générale immense (vous en voyez parfois sur les plateaux de CNews), en échange du renoncement à une carrière de chercheurs, de participer à la régénération du corps enseignant francais, en commencant par les instituteurs, formés autrefois dans des Ecoles normales…normales, dont l’Ecole normale supérieure aurait dû être en quelque sorte le centre de pilotage. C’est ce que j’appelle des super-profs, ce sont eux qui devraient être super-bien payés (pour les autres profs j’ai mes idées mais ce serait pour une autre fois. L’idée vague de Zemmour d’une « prime au mérite » ne me convainc pas).

J’ai pu voir tout au début de ma carrière, à l’occasion d’un stage, la médiocrité du recrutement et de la formation des instituteurs dans les années 70. Ca ne s’est pas arrangé depuis. On recrute à l’entrée à 5/20 de moyenne et il n’y a même pas assez de candidats pour le nombre de postes offerts. Vu le niveau des salaires, qui ne permet même pas de payer un loyer en banlieue parisienne, on ne trouve plus personne. Voilà la cause véritable de l’illettrisme de tant d’élèves arrivant en 6e. Il ne faut pas chercher ailleurs.

Seulement, celui qui dirait cela en public se ferait lyncher, et Eric Zemmour ou bien n’en est pas conscient, ou bien il ne peut pas le dire. Voilà pourquoi je l’écris ici.

Je rêve d’élèves-instits heureux de fréquenter des cours de culture générale donnés par des jeunes brillants et super-cultivés, au lieu d’avoir l’impression d’être des machines à appliquer des recettes pédagogistes censées faire de n’importe quel petit imbécile un génie. De là pourrait suivre une amélioration du niveau du collège puis plus tard du lycée et de l’université, qui elle-même est aussi en train de s’effondrer (nos meilleurs chercheurs se tirent à l’étranger, il n’y a rien pour eux en France).

Je dis bien: je rêve. Ca n’arrivera pas. Maintenant je me suis réveillé, je vais prendre un café.

Un dernier mot sur la blouse (un journaliste a posé timidement la question). Eric Zemmour propose le retour au port de la blouse grise, que je portais lorsque j’étais enfant, comme l’instit aussi d’ailleurs. On arrivait en classe, on accrochait sa veste au porte-manteau et on prenait la blouse que l’on y avait laissée la veille. Cela évitait de faire des taches d’encre avec la plume Sergent-major sur ses beaux habits. Le soir en partant on changeait dans l’autre sens. Je veux bien retenir la suggestion de Z mais c’est un détail, qu’il ne faudrait pas mélanger avec les objectifs généraux et les moyens de les atteindre. Mais si l’on veut parler de détails, un autre me semble infiniment plus important: ce serait le rétablissement de l’estrade (là je sens que je vais me faire lyncher par les profs gauchistes). A quoi servait l’estrade? D’abord à permettre au prof d’écrire au tableau PLUS HAUT, de sorte que les élèves du fond de la classe pussent aussi bien voir. C’est tout simple. Si le prof a les pieds au même niveau que la classe, il écrira moins haut et les élèves du fond ne verront rien. Du coup ils vont chahuter. Du haut de l’estrade le prof pouvait mieux contrôler sa classe, et il disposait d’une supériorité symbolique d’altitude qui exprimait clairement les rapports de savoir: le maître savait, les élèves devaient écouter. Bien sûr ce que je dis là n’est pas en phase avec les géniales foutaises de Philippe Meirieu… Dans l’esprit de la grande diarrhée de mai 68 on a supprimé l’estrade, le prof est un copain, on le tutoie, parfois même on le rudoie. Sur l’estrade le prof pouvait aussi mettre en valeur un talent qui fait partie du métier: celui d’acteur. Oui, enseigner, c’est aussi, un peu, du théâtre. D’après ma propre expérience, les enfants adorent ca.

Heureux d’échanger avec vous. Si je ne vous ai rien appris, ne m’en veuillez pas: je ne sais pas si vous êtes Francais ou Belge, si vous êtes dans le milieu de l’enseignement ou pas etc. L’essentiel est que nous ayons eu un échange courtois et sans acrimonie. Je reste un soutien de Zemmour mais comme ses autres partisans je m’inquiète du résultat de l’élection, qui pourrait ne pas lui être favorable.

Cordialement SD

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